LE PIÈGE DE L'ENFANT SÉDUCTEUR

On se souvient de ces images choc dans Vogue, décembre 2010. Le sénat vient d’interdire les concours de mini miss, au nom de l’égalité entre les hommes et les femmes. Une avancée.

La fièvre des concours de mini miss made in USA avait envahie La France. Notre île n’en fut pas exempt, misant sur l'hyper sexualisation, l'hyper féminisation des petites filles transformées en véritables lolitas dans des postures et des codes vestimentaires inappropriés à leur âge.

S’identifier à l'adulte en enfilant des chaussures à talons, en se pomponnant: étape normale. Mais quand l'adulte projette ses rêves, ses désirs sur l’enfant, tout se gâte. « Sois belle et tais-toi ! ».

On a vu parfois des gamines un peu "potelées" suivre un régime, enchaînant les répèt jusqu’à épuisement, dans un spectacle axé sur une séduction imposée.

L’enfant envoie malgré elle, une image que les adultes interprètent à leur manière. "L’enfant séducteur" est souvent évoqué par les auteurs d’agressions sexuelles. 

Les enfants ont le droit d'être, non de paraître, avec leurs rêves d’enfant.

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POUR NOUS GUÉRIR DE TOUS NOS MAUX

Il était une fois un grand homme prénommé François (il y en à plusieurs) mis au placard par le peuple en même temps que son patron, se battit avec son double comme des chiffonniers, pour savoir qui allait remporter un match de ping-pong.

Cet homme si magnanime, attendant son retour son grâce, entreprit des études de psycho, pour guérir son prochain. Dans un immense élan de compassion - mieux que Freud et Lacan réunis - il préconise "une thérapie de choc" pour en venir à bout de tous nos maux.

D’abord, qui lui a dit qu’on était malade ? C'est quoi cette nouvelle thérapie? Va-t-il nous pratiquer un électrochoc à l'insu de notre plein gré ?

Non mais quoi ? Qui lui a dit qu’on allait se laisser faire, à ce brave docteur nouvellement diplômé en thérapie?

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SEMAINE DES 4 JOURS, DES 4 JEUDIS...

Plages, colo, rando, farniente... C'est fini. Terminé ! Demain c'est la grande rentrée pour petits et grands. Rires et pleurs au programme.

Rires pour les plus grands, trop contents de retrouver les copains et d'être libérés des parents. Pleurs du côté des petits, aux prises avec l'angoisse de séparation (maman pleure aussi?), en découvrant pour la première fois ce nouvel univers, parfois "impitoyable".

L'aménagement des rythmes scolaires: éternel casse-tête chinois. Faut-il des journées plus courtes, plus longues? Des journées en plus, en moins? Des week-ends raccourcis, allongés ? Bref ! L'enfant au centre de l'école? L'école au centre, les enfants autour comme dans la ronde ? 

Les spécialistes des rythmes de l'enfant devront encore s'arracher les cheveux, du moins, ce qu'il leur reste. Comment faire coïncider le rythme de l'enfant avec celui des parents, du climat, de l'église? Oui, pensons aux cyclones, au catéchisme! Vaste programme.

Quoiqu'il en soit, bonne rentrée zot tout, enfants, parents, enseignants...

UN GESTE VIOLENT, HUMILIANT

Vous vous souvenez du film de Claude Pinoteau avec Lino Ventura et Isabelle Adjani qui reçoit une gifle retentissante, pour la remettre dans le droit chemin ?

32 pays ont voté une loi sur les violences éducatives, mais pas La France, malgré une proposition de loi d'une ex député UMP. La fondation pour l'enfance diffuse actuellement un spot de sensibilisation de 30 s sur les chaînes télé et le net : "Une petite claque pour vous, une grosse claque pour lui (l'enfant)".

Je reprends le titre du billet de Marie S (trentenaire) sur le + du Nouvel Obs: "Des gifles, ma mère m'en a donné un paquet ; j'en suis venue à craindre sa main. Je me protégeais le visage face à une main levée" (Fin de citation). 30 ans après, on n'oublie pas.

Une gifle, c'est humiliant, violent physiquement et psychologiquement, générant des angoisses, une mauvaise image de soi. Oui mais, quand on n'en peut plus? Un enfant est à même de comprendre qu'on est à bout, si on le dit avec des mots. La main, c'est fait pour les câlins, la tendresse. Non?

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LA SIDÉRATION

Un enfant en bas âge qui perd la vie dans des conditions atroces. L'opinion publique est sous le choc. Un infanticide suscite de vives réactions émotionnelles, avec des mécanismes d'identification qui se mettent en place: identification à l'enfant, à la mère.

Que s'est-il passé dans la tête du père, pour basculer dans l'horreur ? Le sait-il lui-même ? Comment en est-il arrivé là ? Nous sommes dans l'impensable, d'une pulsion destructrice non médiatisée qui s'exprime à l'état brut, comme dans une sorte de folie meurtrière. "La tête la bloquée" avec une déconnection totale de la réalité.

L'abus de toxiques (alcool, drogue) a-t-il été le déclencheur du passage à l'acte de l'ordre de la barbarie, dans une dimension sacrificielle ? L'enfant en tant que victime expiatoire d'un mal-être profond ? L'enfant en tant qu'objet à détruire pour faire souffrir la mère ? Tant de questions qui restent sans réponse.

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