• STOP À L'IMPUNITÉ !

    NUISANCES SONORES. PAS UNE PRIORITÉ !

     À la Réunion, beaucoup de fêtes se déroulent le samedi soir (en général) à grand renfort de décibels, au mépris du voisinage qui aimerait dormir tranquille. Malheureusement, nous ne sommes plus dans le temps lontan, où l’on était moins nombreux. On pouvait alors faire la fête sans gêner les autres. Et puis, la plupart du temps, on était convié.

    Avec l’augmentation de la population, les cases sont de plus en plus proches. De vraies caisses de résonance. Hélas, le fauteur de troubles qui pense être seul au monde, arrose sans vergogne, son lotissement, celui d’à côté avec ses 400 watts et plus, dans l’indifférence et/ou l’apathie générale (surtout ceux qui ne sont pas conviés à la débauche de sons) ; ce, jusqu’à l’aube, parfois.  

    L’arrêté préfectoral du 7 janvier 2010 relatif à la lutte contre les bruits de voisinage (de jour, comme de nuit), connaît pas ! Ou n’est pas appliqué, si les forces de l’ordre n’interviennent pas.

    Quand le son démarre vers 20 heures, il monte crescendo à mesure que la nuit déploie son épais manteau, en relation avec les doses d’alcool consommé. Comment font-ils pour s’entendre au milieu de ce tintamarre ? La question est ouverte.

    Toujours est-il que vers 23 heures, je me hasarde à appeler timidement le commissariat pour leur exposer les faits, et demander de l’aide. C’est une démarche pas facile. Beaucoup hésitent et subissent. Le fonctionnaire de garde, sans me demander de décliner mon identité, me confie qu’il n’a aucune patrouille sous la main, et me souhaite « Bonne soirée madame ! » avant de me raccrocher au nez. Le trait d’humour ne passe pas !

    Un peu plus tard, le même fonctionnaire, visiblement agacé par mon second appel, sort alors de ses gonds : « Ce n’est pas notre priorité. Si vous n’êtes pas contente madame, écrivez au Procureur de La République ! » et me raccroche au nez sans que je n’aie pu terminer ma phrase.

    Me voilà donc à 1 heure du mat en train d’écrire au Procureur de La République, comme on me l’a si gentiment conseillé, à défaut de pouvoir dormir. Je peux comprendre que la police est débordée, qu’elle manque d’effectifs, que les hommes sont à bout...

    Doit-on forcément raccrocher au nez d’une personne qui demande de l’aide dans l’application de la loi, à défaut de pouvoir agir ? Les nuisances sonores sur l’organisme ne sont reconnues qu’au moment où il arrive un drame (suicide, homicide) dans la rubrique « faits divers ».

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    DU RIFIFI À LA MÉDIATHÈQUE CIMENDEF

     

     

    L’histoire pourrait s’écrire ainsi : un vigile, deux femmes, une médiathèque.

    Non, ce n’est pas une parodie des Césars (Basique !). Non, on n’est pas dans Vidéo Gag, ni même dans Le Gorafi (site d’information parodique). Cette image d’un vigile baraqué montrant ses muscles pour barrer l’accès d’une médiathèque à deux femmes (députées), est tout simplement stupéfiante, pour ne pas dire affligeante, à défaut de prêter à sourire. On a du mal à imaginer que cette scène surréaliste se déroule à La Réunion en 2018.

    L’image est violente dans tous les sens du terme, en raison du décalage au niveau visuel. D’un coté, la démonstration de la virilité, de la toute puissance narcissique, à travers l’impressionnante musculature ; de l’autre, des femmes qui ne sont pas censées « faire le poids ». Basique ! Nous ne sommes pas à l’entrée d’une boite de nuit, mais devant un lieu réservé à la culture : un sanctuaire.

    La scène renvoie à l’ère de l’obscurantisme, où les femmes n’ont pas accès à la culture, à quelques jours de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Ô Marlène Schiappa, si tu savais ! « Fanm i rente pas tér là ! »

    Là, où la situation vire à l’absurde, c’est lorsqu’elle se retourne en son contraire. On parle « d’agressions, d’actions violentes » ; violences passibles d’être traduites en justice. N’ayons pas peur des mots ! En même temps, le ridicule n’a jamais tué personne.

    Mon péi bato fou. Ou sa bann na i rale a nou ? La Réunion i marche su la tête. Quelle image véhicule-t-on auprès des jeunes en quête de modèles identificatoires ? Quelle image donne-t-on de La Réunion ? Ma grand-mère dirait : « Sa la pas la chiasse, sa ! »

     

     


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  • Dans mon bol de riz Basmati !

     

    Mes prévisions pour 2018

     

    Comme annoncé, grâce à mon bol de riz Basmati et ma branche bougainville, je prédis:
     
    #De l’eau, beaucoup d’eau dans la mer, la ravine, la rivière... Ceux qui prévoient de mettre de l’eau en bouteille, feront fortune. Ne me demandez pas pourquoi, c’est scientifique. Certains disent qu’il ne faut pas mettre bougainville dans la case : i fait bataille. Sans doute, à cause des épines ? Moi, ça me permet de dégager les ondes positives, des négatives. Par quoi commencer ?
     
    #La NRL prendra du retard, beaucoup de retard, à cause de la guerre des roches, des anguilles sous roches ; des recours multiples contre l’ouverture des carrières par des empêcheurs de rouler en rond, disent les mauvaises langues. Elle coûtera plus cher que prévu, n’en déplaise à l’émir du Qatar qui roule sur l’or avant de rouler sur l’eau ! Je ne vous fais pas un dessin.
     
    #Il fera chaud cette année, très chaud, plus chaud que l’année dernière, même si Donald Trump qualifie le réchauffement climatique d’invention des chinois. C’est vrai que les chinois ont inventé la poudre ; mais il ne faut pas tout leur mettre sur le dos non plus !
     
    #Band cochons ne chômera pas, car la nature souffrira un peu, beaucoup, passionnément, à la folie; quitte à finir par se venger. Parce que certains ne savent pas un lire un panneau d’interdiction, d’autres en raison de problèmes génétiques : le gène de la saleté de plus en plus répandu. Et puis, là où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir, n’est-ce pas ?
     
    #L’embouteillage, mes amis ! Ça i manquera pas. Trop de l’auto, pas assez de route. L’automobiliste sans son l’auto, c’est comme un rougail tomates sans piment. Mon l’auto, mon bon dieu, après (ou avant) mon madame !
     
    #Le nombre de permis retiré augmentera de façon exponentielle, sous des motifs divers et variés : le chauffard n’avait plus de permis ; il a un peu trop abusé du rhum Charrette; il était pressé pou rentre sa case ; l’assurance i coûte trop cher ; le corps té bon avec le joint; un besoin pressant de téléphoner ou de texter (au choix) comme in l’envie d’pisser. Rayez la mention inutile !
     
    #Que de bonnes choses, je vous dis ! Ne pas oublier que la liberté des uns commence là où s’arrête celle des autres (ou vice versa) !

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  • LA TOUTE PUISSANCE PATRIARCALE

     

    VICTIMES PRÉSUMÉES COUPABLES

     

    Tandis que les victimes de violence sexuelles risquent une parole accusatrice, au bout de tant d’années de silence sous le poids de la honte, la peur, la culpabilité ; cette parole que l’on voudrait libératrice d’un trop de souffrance, est hélas toujours mise en doute, bafouée, reniée, piétinée ... comme le montre de manière spectaculaire, l’affaire Georges Tron.

    A la violence faite au corps, s’ajoute la violence des mots, ou comment rajouter de la souffrance à la souffrance ; comme si ça n’était jamais assez.

    Sham on you ! Taisez-vous, pauvres et folles victimes ! Ne voyez-vous pas que votre parole dérange l’ordre pré-établi d’une société solidement ancrée dans le patriarcat ? Pour bien vous le signifier, on va vous la décrédibiliser cette parole que vous pensiez salvatrice. Le système se sentant attaqué dans ses fondements les plus profonds, va entrer dans une résistance « folle ». Oui, folle ! N’ayons pas peur des mots. Le sort d’un honnête homme (pour qui un non-lieu avait été requis) est en jeu.

    L’institution judiciaire exige des preuves, des détails crus, cruels. Plus c’est sordide, plus c’est jubilatoire ! Qu’importe les larmes, le désespoir, la sidération (mécanisme pourtant connue depuis 1914), il est impérativement demandé aux victimes de se justifier, sans ménagement. Quand les justifications ne suffisent plus au voyeurisme, des jugements de valeur sont portés sur leurs attitudes, leurs comportements : humiliations suprêmes qu’on jurerait teintées de sadisme, encourageant de ce fait, la défense au summum de la surenchère dans la théorie du complot.

    In fine, le procès n’a pas eu lieu ; les victimes sur-victimisées, abandonnées à leur triste sort ; un blanc-seing accordé aux prédateurs qui peuvent continuer leurs forfaits en toute impunité, car protégés par la loi.

    Même si les violences faites aux femmes ont été instituées : « Grande Cause Nationale », ce n’est pas demain que les victimes seront entendues, reconnues en tant que telles. Comment se reconstruire dans ces conditions ? Le temps de former les professionnels (police-justice, etc) au psycho-traumatisme - encore faut-il être réceptifs, abandonner le sentiment de toute puissance pour laisser place à un peu d’humanité - la honte, la culpabilité ne changera pas de camp.

     

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  • Article de FEMME MAGAZINE - RÉUNION

    Ras le sein !

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