LES MOTS POUR PARLER DES DRAMES

Lorsqu'un drame se produit, qui plus est, fortement médiatisé, mieux vaut en parler avec les enfants, afin qu'ils puissent faire le lien entre ce qu'ils perçoivent et la réalité.

Les enfants devinent tout, captent tout: les silences, les paroles chuchotées, les angoisses, les peurs... Parler de nos émotions d'adulte (tristesse, colère...), sans entrer dans les détails horribles, pour éviter que l'enfant se construise des images terrifiantes. On part de ce qu'il sait, de ce qu'il croit savoir, pour corriger les idées fausses, tout en respectant sa faculté d'imagination.

Lui dire qu'un auteur n'a pas de super pouvoir. C'est quelqu'un qui croit qu'il faut faire du mal à un autre; il sera arrêté et jugé pour son crime. Même si l'enfant s'agite, il écoute. Les mots (simples, à sa portée) vont apaiser ses angoisses. Un enfant qui se pose des questions et qui ne trouvent pas de réponses, peut s'inventer un monde imaginaire terrifiant.

Les infos peuvent anxiogènes pour des enfants jeunes, s'ils les regardent seuls, sans un adulte pour en parler avec eux. Vers 7,8 ans, l'enfant est capable d'intégrer la notion de la mort.

Le dessin est un bon moyen de projeter ses angoisses à l'extérieur. Mais que l'enfant raconte lui-même son dessin.