SILENCE. ON TUE... 

Une partie du monde explose, sous les tirs de roquettes, de missiles, dans la quasi indifférence générale. Après la dictature, le chaos, le pire du pire, la fin de l’espoir.

Les voix de la Communauté Internationale semblent si inaudibles face aux désastres humains, nés de la folie collective. Est-on encore dans l’humain, quand la haine atteint son paroxysme, jusqu’à vouloir exterminer ses semblables, justement parce qu’ils ne sont pas semblables à un idéal ?

L’humanité opère une régression, quand l’homme devient un prédateur pour l’homme. Tuer pour tuer: hommes, femmes, enfants. Les sociétés vivent dans le trauma, la répétition.

Les images chocs, diffusées en boucles, jouant sur la fibre émotionnelle, les identifications, suscitent l’exacerbation des sentiments: souffrir avec, tel un rituel de deuil, surtout quand les politiques mettent en scène un protocole compassionnel : le contraire de l’empathie, qui consiste à prendre de la distance avec les émotions, pour pouvoir agir.